Se rendre au contenu

Pension d’invalidité : conditions, démarches et cumul avec d'autres revenus

Lorsqu’un problème de santé empêche de travailler normalement, il est naturel de se tourner vers les dispositifs de solidarité prévus par la loi. Mais très vite, la confusion s’installe : AAH ou pension d’invalidité ? Peut-on cumuler les deux ? Qu’est-ce qui est le plus avantageux ? Et surtout, à qui s’adresser ?

Ce flou n’est pas un hasard. Le droit français distingue plusieurs régimes d’indemnisation, avec des critères différents, des démarches propres et des interactions complexes. Résultat : des milliers de personnes passent à côté de leurs droits chaque année, par méconnaissance ou épuisement administratif.

FNATH, nous accompagnons les assurés sociaux pour faire le tri dans ces dispositifs, sécuriser leurs démarches et éviter les mauvaises surprises. Cet article vous donne un aperçu clair, pratique et structuré des différences entre AAH et pension d’invalidité, mais aussi des pièges à éviter… et des raisons de vous faire accompagner dès maintenant.

AAH et pension d’invalidité : deux régimes, deux logiques


quelle est la différence entre l'aah et la pension d'invalidité choix et distinction

1. L’AAH : Allocation aux Adultes Handicapés

L’AAH est une aide sociale versée par la CAF ou la MSA, destinée aux personnes handicapées ayant peu ou pas de ressources.

  • Objectif : garantir un minimum de ressources pour les personnes reconnues handicapées.
  • Conditions :
    • Taux d’incapacité reconnu par la MDPH ≥ 80 %,
    • Ou entre 50 % et 79 % avec restriction substantielle d’accès à l’emploi,
    • Ressources inférieures à un plafond annuel (20 036 € pour une personne seule en 2025).
  • Montant max : 1 033,32 € par mois (2025).
  • Accordée par : la CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées) via un dossier MDPH.

L’AAH est donc soumise, entre autres, à une reconnaissance administrative du handicap, et à une condition de ressources.

2. La pension d’invalidité : une prestation contributive

À la différence de l’AAH, la pension d’invalidité est une prestation versée par la Sécurité sociale (CPAM ou MSA), dans le cadre de l’assurance maladie.

  • Objectif : compenser la perte de revenus liée à une réduction de la capacité de travail.
  • Conditions :
    • Avoir travaillé et cotisé (conditions d’affiliation et de durée), 
    • Avoir une incapacité de gain ou de travail d’au moins deux tiers (66 %).
  • Montant variable : selon votre salaire antérieur et la catégorie (1, 2 ou 3).
  • Accordée par : la CPAM, après étude médicale et administrative.

La pension d’invalidité dépend de votre parcours professionnel et de votre situation médicale actuelle.

Et les pièges fréquents ? 

Confondre les deux dispositifs : l’AAH n'est pas automatiquement remplacée par une pension d’invalidité ou inversement.

Perdre ses droits à l’AAH à cause de la pension d’invalidité : le cumul est possible, mais sous conditions de ressources, puisque l'AAH est une prestation différentielle.

Mal anticiper le basculement à la retraite : la pension d’invalidité s’arrête à la retraite sauf exceptions, mais l’AAH peut être prolongée, également sous conditions.

Peut-on cumuler AAH et pension d’invalidité ?


cumul de l'aah et de la pension d'invalidité

Oui, c’est possible dans certaines conditions, mais attention :

  • L’AAH devient différentielle : elle vient compléter les ressources jusqu’au plafond.
  • Il faut déclarer tous les revenus à la CAF, y compris la pension.
  • Les cumuls peuvent faire baisser le montant de l’AAH, voire y mettre fin si les plafonds sont dépassés.

Le calcul est technique, surtout en cas de pension partielle, de revenus d’activité, ou d’aides complémentaires.

Un mauvais calcul = une perte de droits, voire un trop-perçu à rembourser.

Vous êtes concerné ? Parlons-en.

Que vous soyez déjà allocataire de l’AAH, bénéficiaire d’une pension d’invalidité, ou que vous ne sachiez pas vers quoi vous tourner, la FNATH est là pour vous accompagner, vous défendre et vous simplifier la vie.

Quelles maladies peuvent être reconnues comme professionnelles et comment les déclarer ?